Gustave Colin
Sur les bords de L’Adour, une oeuvre impressionniste, à la touche vive, forte et lumineuse. Trois élégantes viennent se détendre au bord de l’eau. On peut reconnaître la ville de Bayonne dans le lointain.
Huile sur panneau d’acajou
Signée en bas à droite
Titrée au dos sur étiquette ancienne « Les plaisirs de l’été »
Dimensions: 41 x 32 cm
Avec cadre: 55 x 47
Prix : 5500 euros
Les bords de L’Adour, Bayonne, Pays basque.
Gustave colin séduit par le pays basque. Il y peindra de nombreuses toiles
Lorsque Gustave Colin s’installe au Pays basque vers 1860 , il fait déjà figure de « moderne » aux côtés de son maître, Camille Corot, qui vient poser son chevalet à Ciboure en 1871. Les impressionnistes ont ensuite été nombreux à arpenter le Pays basque pour le peindre et le dessiner.
Dans notre tableau, l’on aperçoit au loin la ville de Bayonne, la cathédrale Sainte Marie, l’église Saint André et le pont Saint Esprit qui enjambe l’Adour.
Une peinture impressionniste à la pâte libre et brossée.
Trois élégantes se promènent sur les rives de L’Adour aux abords de Bayonne, un sujet typique impressionniste titrée par le peintre « les plaisirs de l’été ». L’oeuvre certainement peinte sur le motif est brossée d’une touche rapide et énergique
L’œil du spectateur est attiré par le jeu des taches de couleurs des tenues colorées des femmes au premier plan puis se perd dans le lointain vers le pont de Saint esprit qui accroche la lumière.
L’oeuvre est lumineuse traité à larges coups de brosse avec un sens étonnant de l’ensoleillement
Bibliographie
De Paris aux plages basques
Sur les conseils pressants de son père, juge de métier, Gustave Colin part faire des études juridiques à l’École de droit de Paris en 1850 ; mais il les abandonne dès 1853 pour se consacrer définitivement à la peinture. Il va dès lors fréquenter les ateliers d’Ary Scheffer et de Thomas Couture, ainsi que les cafés où se rejoignent les futurs maîtres de la peinture française. Après quelques expositions arrageoises, il est admis au Salon de Paris en 1857. Professeur de peinture à l’Académie Julian, sa renommée va définitivement s’asseoir avec sa présence au Salon des refusés. Passionné par les voyages, Gustave Colin est séduit par le Pays basque et Ciboure (Pyrénées-Atlantiques) en particulier, un village de pêcheurs ancré dans la culture locale et la tradition maritime qui voit affluer un grand nombre de peintres. C’est là qu’il épouse en 1860 Marie Carmier Couspeire ; il s’y installe avant de déménager, en 1862, pour Saint-Jean-de-Luz où il va peindre de nombreuses scènes rurales.
Le salon des réfusés
En 1863, le jury du Salon refuse de nombreuses œuvres de jeunes peintres. Devant les multiples protestations, l’empereur Napoléon III décrète la tenue d’un « Salon des refusés » qui regroupe les œuvres n’ayant pu être présentées au Salon officiel : le tableau présenté par Gustave Colin, Basques espagnols jouant à la pelote sous les murs de Fontarabie, aujourd’hui au musée basque de Bayonne, remporte un immense succès.
Le travail remarquable de ses compositions et de ses coloris est loué par la critique, sensible aux évolutions picturales et aux scènes de plein air et de la vie quotidienne, très éloignées des motifs religieux ou mythologiques traditionnels.
La première exposition impressionniste
Côtoyant à Paris les futurs maîtres de la peinture impressionniste, Gustave Colin est invité par ces derniers à participer en 1874 à la première exposition impressionniste de la galerie Durand-Ruel, où il présente cinq toiles.
Particulièrement apprécié du comte Doria qui va devenir son mécène, du marchand d’art Ambroise Vollard, de la famille Rouart et de bien d’autres, il expose régulièrement à Paris (à partir de 1890 au Salon du Champ-de-Mars, organisé par la Société nationale des beaux-arts) et obtient une médaille d’honneur au Salon de 1880, ainsi qu’une médaille d’argent à l’Exposition universelle de 1889 ; il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1899 et officier en 1907.
Décédé le 28 décembre 1910, Gustave Colin repose au cimetière du Belvédère à Ciboure où une rue porte son nom. L’artiste laisse une œuvre abondante : ses portraits, ses paysages baignés de lumière, ses scènes de genre et de tauromachie se comptent par dizaines soit dans les musées, soit dans des collections privées. Le musée d’Arras possède ainsi une trentaine d’entre eux, tel l’Autoportrait de 1858, celui de Lille Le Castillo et le goulet de Pasagès. Marée haute, le musée d’Orsay à Paris La femme de l’artiste, sans compter les nombreuses œuvres conservées à Pau ou à Bayonne.
Bibliographie
• Hans Peter Bühler, « Colin Gustave », Allgemeines Kunsterlexikon, 1998
• Gérard Schurr, Pierre Cabane, Dictionnaire des petits maîtres de la peinture, 1820-1920, t. II, Paris, Les Editions de l’amateur, 1996
•Sophie Monterez, « L’impressionisme et sonépoque » Dictionnaire international-Delanoël- Filipacchi
•1920, t. II, Paris, Les Editions de l’amateur, 1996
Musées
• Paris, Musée d’Orsay
• Arras, musée des Beaux-Arts :
• Bayonne, musée basque et de l’histoire de Bayonne :
• Bosmie-l’Aiguille, château :
• Compiègne, musée Antoine-Vivenel :
• Douai, musée de la Chartreuse :
• Lille, Palais des Beaux-Arts :
• Marseille, musée des Beaux-Arts :
• Paris, musée d’Orsay :
• Pau, musée des Beaux-Arts :
• Le Puy-en-Velay, musée Crozatier :
• Reims, musée des Beaux-Arts :
• Vitré, musée du château
Source
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave-Henri_Colin#Hommage
https://www.archivespasdecalais.fr/Recherche-par-commune/Lettre-A/
Arras/Anniversaires-et-evenements/Naissance-a-Arras-de-l-artiste-Gustave-Colin