Léon, Joseph Voirin

Le traineau, jour d’hiver à Paris autour de la place de l’Etoile, 1882.
Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite.
Dimensions: 29 x 46 cm
Avec cadre : 43 x 61 cm
Vendu

Dans le décor féérique de la capitale revêtue d’un manteau blanc, Léon Voirin nous livre une charmante scène pleine de vie, comme saisie sur l’instant.

Un traineau transportant une élégante occupe le centre de la peinture. Bien emmitouflée et protégée par une fourrure, la parisienne, dont le rouge du chapeau à voilette fait echo à la couleur du traineau, est en grande discussion avec le cocher. Beaucoup d’animation malgré le froid, des couples, des familles, des fiacres, une petite fille avec son chien, un cavalier de la garde républicaine se promènent. Nous apercevons dans le fond l’Arc de triomphe enneigé. Une touche enlevée et impressionniste pour traiter le paysage alterne avec une touche plus léchée et fine pour les personnages, comme le détail des tenues des élégantes.

Notre oeuvre témoigne de l’amour du peintre pour les scènes urbaines de la vie quotidienne, traitées avec le sens de l’anecdote et la précision du détail.

Biographie:

Léon et Jules Voirin, sont deux frères jumeaux, artistes peintres, à Nancy, sous la Monarchie de Juillet, dans une famille de négociants. Après avoir suivi les cours de l’école secondaire de médecine, ils décident de se consacrer définitivement à la peinture, art qu’ils pratiquent depuis l’âge de quinze ans. Ils passent ainsi deux années auprès de leur maître Eugène Guérard à Paris avant de revenir définitivement dans la capitale lorraine.
Leur carrière officielle débute au Salon de Nancy de 1866. À partir de 1874, ils participent aux Salons des Beaux-Arts de Paris où ils font de fréquents envois. Ils furent les chroniqueurs talentueux de la vie quotidienne à Nancy de la seconde moitié du XIXème siècle et remirent à la mode la scène de genre, genre pictural disparu en province depuis la fin du XVIII ème siècle.
Ils consacrent toute leur carrière à croquer et représenter des scènes de la vie quotidienne civiles ou militaires : scènes de rues, de foire, de courses, des haltes militaires, des répétitions ou des défilés…
Amis de Charles de Meixmoron et de la famille Wiener, ils admirent et collectionnent les œuvres des impressionnistes, qu’ils fréquentent.
En 1886, ils collaborent avec la maison Majorelle à la décoration de plusieurs paravents destinés à des commandes illustres notamment pour le roi de Hollande.
Ils passèrent toute leur vie dans la maison familiale de la rue des Michottes à se consacrer à leur œuvre, entourés de leurs collections.
Ils sont inhumés au cimetière de Préville et une rue de Nancy porte leur nom. (Wikipedia)

De nombreuses œuvres figurent dans des collections privées ainsi qu’au musée des Beaux-Arts de Nancy.

Bibliographie:

• Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs,

• Olivier Lalonde (préf. François Pupil), « Les frères Voirin scènes de la vie moderne à Nancy à la fin du XIXème siècle », Ars-sur-Moselle, S. Domini, 2009,

• Gérald Schurr & Pierre Cabanne « Dictionnaire des petits maitres de la peinture 1820- 1920 », Les éditions de l’amateur.

• Léon Voirin, La Place Carrière en décembre (1886), collection privée.

•Léon Voirin, Le Café de l’opéra (1882), collection privée.

Musées:

• Musée des Beaux-Arts de Nancy:

– Un Coin de la place Thiers à Nancy (1887)

– Les Courses à Jarville,

– Le Potager

– Amazone en promenade

– Le fiacre en chargement,

– L’Omnibus rue des Michottes (1885)

– Famille de gens chics sur une plage (1878)

• Musée lorrain:

– Les Courses de Nancy

– Le Cours Léopold à Nancy vers 1885,

– Le Palais ducal à Nancy en 1881

• Musée des ivoires et des faïences de Commercy:

– Rencontre dans un parc (1877),

• Béziers musée des Beaux-Arts.

– L’escorte d’honneur.

– Dans les coulisses

• Toul, musée d’art des d’histoire.