Jean-Marie Villard

Le crépuscule, vers 1870
Huile sur toile
Signée en bas à droite
Dimensions : 95 x 75
Avec cadre : 120 x 100 cm
vendu

Pour ce tableau, les grandes dimensions de la toile donnent toute son importance à la peinture de paysage. Le peintre représente la nature du crépuscule humide, au moment où les couleurs du jour se fondent avec celles de la nuit. La manière du peintre montre qu’il est encore dans la tradition de la peinture de paysage et déjà dans la touche moderniste de la peinture.

Le caractère académique de la toile repose sur le choix de laisser le regard s’échapper à l’aide d’une perspective en arrière-plan, ou encore sur le fait d’ajouter une anecdote narrative avec des figures, ici des vaches et leur bergère. La touche moderniste repose sur la façon dont le peintre peint les arbres. Si l’on s’approche, l’on observe une touche relevée, des effets de mouvements dans le feuillage et une palette colorée proche des futurs arbres des Impressionnistes et par la suite, des Nabis.

Vers 1850, le breton Jean-Marie Villard se rend à Paris et étudie auprès de Charles Gleyre. Il expose au Salon de 1861 à 1878. Après le siège de Paris en 1870, il regagne le Finistère et se fait professeur de dessin à Quimper. L’histoire de l’art se souvient de lui comme d’un peintre de portraits, de paysages animés et de marines, qui s’est fait l’interprète de la côte bretonne autour de Douardenez et de Quimper. Le peintre aimait mettre en scène des figures vaquant à leurs occupations rurales, dans le registre poétique d’un Jean-François Millet.

Expositions :

  • Jean Marie Villard 1838-1899, Hôtel de Ville de Douarnenez, 1993
  • Salon des Artistes Français, 1864

Le musée de Quimper conservent plusieurs œuvres de l’artiste :

  • La Halte, musée des beaux-arts de Quimper
  • Intérieur breton, 1870, musée des beaux-arts de Quimper
  • Le cheminot, 1885, 70 cm x 95 cm
  • Femme sur le chemin des Plomarch, 1890, 47 cm x 31 cm
  • Les Rochers de Kerleguer, 1878, musée des beaux-arts de Quimper