Dario Morales

Après le bain- daté 1977
Dessin au crayon sur papier avec rehauts de gouache.
Signé, daté, dédicacé « Pour le Dr. Robert Natali » en bas à droite.
Dimensions:  76 x 56 cm, avec cadre: 84,5 x 65,5 cm
Prix : 25000 €

Dario Morales nous livre un nu de femme épuré, réalisé d’un trait fin, net et précis, d’une grande qualité picturale; témoignage des qualités de dessinateur de ce spécialiste des nus . La scène se passe chez l’artiste; son modèle féminin favori, sa femme, se repose de manière détendue et décontractée, alanguie sur une chaise longue en bois et en osier. Elle est chez soi, cela se ressent dans son attitude décomplexée. Elle semble être en plein sommeil. Cet instant émouvant est saisi dans toute sa splendeur. Fait-elle mine de ne pas voir la présence de l’artiste face à elle ou dort elle vraiment?
Il se dégage une sensualité presque érotique de ce tableau. Le tout prend forme dans une hyper-sensibilité touchante. Il économise et mise sur l’épure, l’accent est mis sur le nu, le décor est évanescent.La serviette de bain blanche, seul élément coloré, fait figure d’exception,  On peut y voir une référence à la divinité de sa muse parée d’une toge blanche.

Peintre et graveur colombien, Darío Morales étudie dès l’âge de 12 ans à l’École des Beaux-Arts de Carthagène. En 1962, il entre à l’École des Beaux-arts de l’Université nationale de Bogotá. 

En 1968, il organise une importante exposition personnelle à la bibliothèque Luis Ángel Arango de Bogotá. Cette même année, il épouse Ana María Villa et se rend à Paris grâce à un prêt d’ICETEX ; Il y étudie la gravure à l’Atelier 17, avec le professeur britannique Stanley William Hayter. L’année suivante, il décide de s’installer définitivement à Paris où ses deux filles naissent, il y développe sa vie de famille. 

En 1972, il expose individuellement aux États-Unis et en Europe. Il pratique le dessin, la peinture, la gravure et la sculpture, avec un grand soin technique à la manière des maîtres du passé. 

Il peint spécifiquement des nus, la sensualité du corps féminin est son sujet de prédilection. 

Depuis les années 70, il a fait des sculptures en bronze, des nus féminins dans différentes positions et attitudes, des scènes où il se représente avec le modèle et à la fin de sa vie, des natures mortes en bronze délicieusement patinées à partir d’objets trouvés. 

Dario Morales a reçu un grand nombre de distinctions et de prix pour ses expositions, parmi lesquelles le prix de peinture au VII Salon Francisco A. Cano (1963), le premier prix de peinture au x Salón Cano (1966), le premier prix de dessin au X Exposition Panamericana de Artes Gráficas du Musée d’art moderne La Tertulia de Cali (1970), le premier prix de dessin au premier Salon national des arts plastiques de l’Université Jorge Tadeo Lozano de Bogotá (1972) et la Médaille de l’Institut colombien de la culture ( 1986) ).

 Deux expositions rétrospectives lui sont organisées, une à la salle Avianca de Barranquilla (1983) et une autre au Musée d’art moderne de Bogotá (1984)

Le 21 mars 1988, il meurt à Paris des suites d’une maladie respiratoire