Julien Gustave Gagliardini
Venise, le Squero de San Trovaso, circa 1900
Huile sur toile
Signée en bas à droite.
Dimensions : 54 x 65 cm
Avec cadre: 66,5 x 78 cm
vendu
Loin des clichés touristiques de Venise, Julien, Gustave Gagliardini nous plonge au coeur d’un ancien et séduisant quartier de Venise, particulièrement paisible et romantique, le Dorsoduro.
Le peintre a choisi de représenter le Squero de San Trovaso, un des derniers endroits en activité pour la fabrication et la réparation des gondoles. En activité depuis le 17ème siècle, le lieu est pittoresque avec ses maisons en bois ressemblant à des chalets de montagne; les ateliers appartenant à des familles originaire de la montagne d’où venait la matière première nécessaire à la fabrication des bateaux .
L’on aperçoit à l’arrière des ateliers, l’église San Trovaso qui a donné son nom au rio qui la borde sur son flanc est.
Une touche vibrante post impressionniste et des couleurs vives, le bleu du ciel et les orangés de la vieille pierre et du bois apportent à l’oeuvre beaucoup de chaleur et de gaieté.
Julien Gustave Gagliardini est un peintre lorrain de figure, d’histoire et de paysage né à Mulhouse et mort à Paris.
Il fut tout d’abord l’élève du peintre d’histoire Claude Soulary, puis il entre à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Léon Cogniet. Il s’oriente alors vers la peinture de figures et débute au Salon de 1869 avec des portraits et des scènes de genre. Puis il abandonne les sujets historiques et se consacre à partir des années 1880, aux paysages généralement inspirés de l’Auvergne et du sud de la France (Provence) qui deviennent ses sujets de prédilection.
Sa pate est solide et ses couleurs franches et souvent éclatantes.Il bénéficie de plusieurs achats de l’État (Coup de midi, Provence 1880, Plein midi, Auvergne 1891, À Venise 1913) et est de nombreuse fois récompensé:
Mention honorable en 1883
Médaille de troisième classe en 1884
Médaille de deuxième classe en 1886,
Médaille d’argent à l’Exposition universelle de 1889
Médaille d’or à l’Exposition universelle de 1900.
Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1893.
Bibliographie:
• Hélène Braeuener, « Gagliardini », in Les Peintres de la baie de Somme : autour de l’impressionnisme, la Renaissance du livre, Tournai, 2001, p. 60-61
• Raymond Oberlé, « Julien Gustave Gagliardini (pseudonyme de Gaillardin) », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 12, p. 1096
Musées:
• Évreux; musée de l’ancien évêché -Crépuscule, femme dans un pré à la tombée du jour.
• Marseille; musée des beaux-arts – Paysage.
• Le Havre; musée d’Art moderne André Malraux – Le quai marchand à Toulon.
•Bayeux; musée Baron Gérard – Paysage à Laguépie.
•Digne-les-Bains; musée Gassendi – Village au bord de la Méditerranée.
•Reims; musée des Beaux-Arts de Saint-Denis – Village perdu (Basse Alpes).
• Narbonne; palais des archevêque- Les souliers en Provence.