René Ménard
Le marais de Grimaud, 1913
Huile sur toile
Signée en bas à droite
Dimensions : 85 x 123 cm
Avec cadre : 107 x 127 cm
Reproduite in André Michel, « Peintures et Pastels de René Ménard », Paris, Librairie Armand Collin, p. 56
Prix : 18 000 €
René Ménard est né dans une famille d’intellectuels de la bourgeoisie parisienne. Fils du secrétaire des Arts Décoratifs de Paris, il grandit entouré de peinture et d’art. Les peintres fameux de l’histoire entourent et fréquentent sa famille ; Corot, Millet et les peintres de l’École de Barbizon. Il étudie à l’Académie Julian en 1880, y rencontre Paul Baudry, William Bouguereau et Henri Lehmann.
Il expose au Salon de la Sécession de Munich, au Salon de la Libre esthétique de Bruxelles, rejoint le groupe de la Bande noire, qui rejette les couleurs claires du postimpressionisme, esthétique dominante au tournant du siècle. Le peintre est nommé professeur à la Grande Chaumière en 1904, il expose maintes fois à la galerie Georges Petit. La fin de sa carrière est auréolées des grands cycles que l’État lui commande, de la Sorbonne à l’Institut de Chimie ; l’État le fait Officier de la Légion d’honneur en 1910.
Le présent tableau illustre les préoccupations de la maturité du peintre. Bien que sollicité par les commandes étatiques, il ne cesse de regarder les faits de la nature. Cette fois, il représente la nature occupée par l’homme, finement métaphorisé par les deux vaches, certainement issue d’un troupeau de berger. Les marais de Grimaud sont une terre fertile entre Saint-Tropez et Sainte-Maxime. Il réinterprète les paysages lumineux du Sud de la France. Le tableau est teinté de la lueur crépusculaire que donne l’artiste à ses tableaux.
Musées :
• À Paris, musée d’Orsay (une dizaine de tableaux), Petit Palais.
• En France : musée des beaux-arts de Bordeaux, de Nantes,Strasbourg, Coire. .
• En Europe : musée royal des beaux-arts d’Anvers ; musée royaux des beaux-arts de Belgique à Bruxelles ; Luxembourg, Helsingfors, Munich,
de Liège, de Gand, Stockholm,
• À l’international : Karlsruhe, Soleure, Winterthur.
manoir de Gorki Leninski à Moscou.
Bibliographie :
• Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, t. 9, Librairie Gründ, rééd. 1976, p. 479
• André Michel, « Peintures et Pastels de René Ménard », Paris, Librairie Armand Collin, 1923, p. 56
• Jean-David Jumeau-Lafond, Les peintres de l’âme : le symbolisme idéaliste en France, [catalogue de l’exposition du musée d’Ixelles], Bruxelles, Snoeck-Ducaju & Zoon, 1999.