Prosper Marilhat

Le repos des nomades, vers 1830
Huile sur toile
signé en bas à gauche
Dimensions : 21,5 x 32 cm
Prix : sur demande

Parfaitement composées, les œuvres de Marilhat vivent de la fidélité d’une description surtout soucieuse de rendre la luminosité de l’Orient. Ici, le peintre dépeint les heures chaudes de la journée. Au premier plan, un homme tend son bras vers les montagnes alors qu’il s’adresse à deux hommes, assis sous un arbre. Le regard du spectateur suit son doigt, pointé vers les sommets escarpés des montagnes.

Le peintre pare les hommes de tissus de couleurs vives, qui contraste avec la blancheur de la tente des nomades à l’arrière-plan. L’arbre donne une ombre salvatrice ; elle nuance la palette du peintre et donne un sentiment de réalisme à la scène.

L’orientalisme français a été longtemps réduit à quelques noms (Delacroix, Chassériau et Gérôme presque exclusivement, Decamps pour mémoire, Fromentin pour Dominique) pour qu’on ne voie pas avec satisfaction l’intérêt de se porter sur d’autres artistes : Marilhat bien sûr, mais aussi Adrien Dauzats, Adrien Guignet, Léon Belly, Narcisse Berchère… Depuis que la curiosité des historiens s’est portée sur leurs œuvres, ils ne sont désormais plus des inconnus.

Marilhat est élève de Roqueplan. Entre 1831 et 1833, il est marqué par l’Orient grâce au voyage de deux ans qu’il accomplit en Grèce et au Moyen-Orient (Syrie, Liban, Palestine, Basse-Égypte et Haute-Égypte), comme dessinateur de l’expédition scientifique du baron de Hugel.
Au Salon de 1834, la Place de l’Esbekieh (emplacement actuel inconnu) est saluée comme un chef-d’œuvre de vérisme par Théophile Gautier : la réputation du peintre est faite (Théodore Chassériau peint son portrait, il est conservé au musée du Louvre). Dès lors, il n’aura de cesse de puiser dans ses souvenirs et ses carnets de dessins pour créer de nouvelles toiles.

Bibliographie :

• Bruno Foucart, « Prosper Marilhat (1811-1847) », Encyclopædia Universalis en ligne

• « Prosper Marilhat », Oxford Art Online

• Théophile Gautier, « Prosper Marilhat », Revue des deux mondes, n°23, 1848, p. 56–75

• Gabriel Marri, « Prosper Marilhat peintre orientaliste et auvergnat (1811-1847) », Le Mois littéraire et pittoresque, février 1912, Paris

• Danièle Menu, Prosper Marilhat (1811-1847) : étude, correspondance, documents, catalogue, 1978, Dijon

Musées :

• À Paris et en région parisienne : musée du Louvre, département des arts graphiques et département des peintures ; Musée Condé à Chantilly.

• En France : musée des beaux-arts de Lille ; musée des beaux-arts de Reims ; musée national Magnin à Dijon ; musée Fabre de Montpellier ; musée d’art Roger-Quillliot à Clermont-Ferrand ; musée des beaux-arts d’Angers ; musée municipal de Sens ; musée des beaux-arts de Dole ; musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon ; MUDO-musée de l’Oise à Beauvais ; musée Crozatier Le Puy-en-Velay.