Ludovic Piette

Ludovic Piette nous livre ici un bouquet de fleurs impressionniste, daté 1876, qui interpelle par son audace et sa modernité.

Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite.
Dimensions : 81 x 57,5 cm
Au dos étiquette « Exposition musée de Pontoise, novembre 1997-mars 1998, n° 51. »
Notre tableau pourrait être l’un des deux bouquets de fleurs (n° 143 ou 144) exposés parmi les 31 oeuvres présentées par Ludovic Piette à l’exposition des Impressionnistes de 1877 en tant qu’invité d’honneur.
Prix : sur demande

« Ludovic Piette peignit ses plus belles toiles impressionnistes lors de ses séjours à Pontoise offrant, à qui savait voir, une immense fête pour les yeux » Beausoleil Jeanne

Un bouquet, daté 1876, audacieux et moderne de Ludovic Piette

Un bouquet multicolore se détache sur l’imprimé d’un papier peint. Le vase bleu en faience de Nevers au décor floral est posé sur un entablement, lui même recouvert d’un tapis chamarré.  L’utilisation audacieuse et talentueuse de ces différents motifs par le peintre ainsi que l’emploi de couleurs explosives et contrastées apportent vibration et vie à la toile.  Ce bouquet daté 1876 interpelle par son audace et sa modernité.

Ludovic Piette, un peintre impressionniste

Condisciple de Edouard Manet, sa palette fut tout d’abord assez sombre mais sa rencontre avec son ami Pissaro le conduira à peindre sur le motif et à proscrire le noir. Il expose avec les impressionnistes en 1877.
Ludovic Piette possédait depuis longtemps quelques-unes des qualités qui ont fait la célébrité de ce groupe d’artistes, notamment pour la fraîcheur des couleurs de sa palette.

Biographie

Ludovic Piette originaire du Pays de la Loire est le descendant de riches propriétaires fonciers de Melleray-la-Vallée( Mayenne).

Dès sa jeunesse, Ludovic Piette est très proche des milieux artistiques. Il fréquente l’atelier de Thomas Couture et celui d’Isidore Pils, avant de rencontrer Édouard Manet à l’Académie Suisse à Paris. Il fréquente également Antoine Chintreuil pour ne citer que les peintres.

En 1857, il expose et est reconnu. Par sa fortune personnelle, il pouvait disposer d’un atelier à Paris, dans le quartier Notre-Dame-de-Lorette avant de connaître des revers de fortune.

Piette se spécialise dans le paysage. Il fut l’ami le plus intime de Camille Pissarro et à l’automne 1870, lors de la guerre avec les Prussiens, il l’accueille dans sa ferme de Montfoucault.
En 1874, Pissarro y peint pendant l’hiver, les campagnes du Nord-Mayenne, et les séjours et les oeuvres sur ce sujet se multiplieront jusqu’en 1877.

Pissarro apprécie Piette pour son humour, sa gaieté et sa générosité. Ce dernier gardera des oeuvres de son ami jusqu’à sa mort.

Commandes et décorations

Il laisse également dans son œuvre, des commandes prestigieuses dont l’une, L’apparition des sorcières de Macbeth, est acquise par le roi de Prusse et conservée au palais de Sans Souci à Potsdam.
Il compose aussi une décoration florale pour les appartements de l’impératrice à la suite d’une demande de Napoléon III.», selon ce que rapporte Ralph Shikes et Paula Harper.

En 1862, pour cause de santé, il revient s’établir définitivement à la ferme de Montfoucault à Melleray-la-Vallée après douze ans de vie et de succès parisiens.

Bibliographie

• « Mon cher Pissarro ». Lettres de L. Piette à Camille Pissarro, commentaires de Janine Bailly-Herzberg, Éditions du Valhermeil, 1985. cette correspondance est aujourd’hui conservée à Pontoise par l’Association des amis de Camille Pissarro.
• Jacques Dansan, Lassay de siècle en siècle.
• Michel Prigent, « L’impressionnisme dans le Nord-Mayenne : à Melleray-la-Vallée, Ludovic Piette dit « Montfoucault », L’Oribus, no 8, décembre 1982, p. 27-30.
• « Ludovic Piette », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910

Musées

• Paris , musée d’Orsay, musée du Louvre

• Berlin, château du sans souci

• Pontoise, musée Camille Pissaro, plusieurs paysages.
1978 – Première exposition organisée par « Le musée de Pontoise » en hommage à Ludovic Piette.

Source