Johannes Bosboom
Rouen, Vue de la vieille ville animée
Circa 1837-1839
Huile sur panneau
Monogrammée en bas à gauche
Dimensions : 26,5 x 20,5 cm
Avec cadre : 42,5 x 36 cm
Prix : 3500 €
Johannes Bosboom représente ici une délicate vue de Rouen. On peut la situer entre 1835 et 1839, période durant laquelle il se rend en France. Il peint le quai de Paris à Rouen en 1839, tableau conservé au Rijksmuseum à Amsterdam. On souligne le degré de détails propre à l’école flamande.
Beaucoup d’animation dans la rue, une charrette de foin au premier plan, un marché avec des étals de marchandise. On aperçoit en fond les mats des bateaux amarrés sur les quais de la Seine. La touche est libre. Sa palette colorée est restreinte : le peintre se concentre sur le dessin et surtout, sur la lumière. Un rayon de soleil illumine la façade et obscurcit, par contraste, la partie inférieur du tableau jouant sur un clair obscur.
Peintre et aquarelliste belge. Issu d’une famille de la noblesse autrichienne, ses parents ont dû émigrer en Belgique avant sa naissance pour des raisons politiques.
En 1831, Johannes Bosboom fréquente l’atelier de Bartholomeus J. van Hove, peintre de paysages urbains de La Haye. Au début, Bosboom a aidé son professeur à créer des décors de théâtre et des paysages urbains. Vers l’âge de 20 ans, il décida de se concentrer sur la représentation des intérieurs d’église. Cette décision a déterminé toute sa carrière, ses travaux dans ce genre devant établir sa réputation.
Par la suite, a-t-il écrit, il a été influencé par le mouvement romantique, en particulier par Wijnand Johannes Josephus Nuyen. Bien que l’influence de Nuyen soit évidente dans ses premiers travaux, il abandonna progressivement le romantisme pour un traitement plus sobre de ses sujets.
Après une formation à La Haye, Bosboom se rendit en Allemagne, en Belgique et en France entre 1835 et 1839 avec ses camarades étudiants Samuel Verveer et Cornelis Kruseman. En 1851, il épousa la romancière historique Anna Louisa Geertruida Toussaint. Par la suite, il s’installe dans la région et le village qui l’a vu naître, Alkmaar.
Bosboom a beaucoup exposé et a reçu de nombreux honneurs au cours de sa vie. Il appartient à une longue tradition hollandaise de peinture d’intérieur d’église établie par Gerrit Houckgeest et Emanuel van Witte. Il a été vu, grâce à ses aquarelles plus libres et à sa vision du port de pêche de Scheveningen peinte à l’été 1873, comme peintre d’influence sur la jeune génération de l’école de La Haye.
Après la mort de son frère jumeau Nicolas en 1862, Bosboom connut une période de dépression légère. En 1876, il séjourna dans les provinces rurales de Groningue et de Drente, où la vie agricole et les églises locales le renseignèrent. Au cours des dix dernières années de sa vie active, il a travaillé presque entièrement à l’aquarelle.
Musées :
• Paris, Le Louvre ; Amsterdam, Rijksmuseum ; musée de La Haye ; musée de Groningen ; musée de Glasgow ; musée des beaux-arts d’Hanovre ; musée de Munich ; musée de Montréal.
Bibliographie :
• Les Mémoires de Johannes Bosboom
• art. « Johannes Bosboom (1817 – 1891) », Bénézit, Oxford Art Online