Alfred Lombard 

Alfred Lombard dépeint ici, avec spontanéité et virtuosité, le portrait d’une jeune femme dans un paysage. Vêtue d’une robe rose et d’un chapeau de paille, le peintre la saisie au milieu d’une végétation méditerranéenne, luxuriante.

Huile sur toile
Signée et datée 1909 en bas à droite
Dimensions : 65 x 50  cm
Avec cadre : 87 x 72 cm
Prix : sur demande

« Créer des chocs émotionnels à l’aide de formes réduites à l’essentiel et de couleur pure »  Giulia Pentcheff, Alfred Lombard (1884-1973) 

Alfred lombard, « le fauve provençal », un artiste en perpétuelle évolution.

Alfred Lombard, refusant avec virulence l’enseignement académique, use d’une grande liberté dans sa recherche stylistique. Des ressources personnelles le mettant à l’abri du besoin financier, il a pu poursuivre, tout au long de sa vie, des recherches, théoriques et pratiques dans le traitement de la couleur et de la matière picturale. Il développe un rapport inédit à la couleur et une énergie picturale découlant du mouvement fauve dont il a fait parti .

Notre tableau en est le témoignage. Ici pas d‘étude préparatoire, les taches de couleurs sont jetées sur la toile sans préparation.
Les formes sont réduites à l’essentiel ; la jeune femme, le visage à peine esquissé et la végétation qui l’entoure prennent vie sur la toile. L’utilisation de traits noirs par endroit permet à la lumière de se diffuser davantage.

La figure féminine, un thème essentiel dans l’oeuvre de Alfred Lombard.

En dehors des paysages et des scènes de vie de sa Provence natale, Alfred lombard fut aussi un peintre de la femme avec des nus et des portraits très expressifs.

Dans notre tableau, des couleurs  douces et contrastées magnifient ce portrait féminin. Le  rose tendre de la robe associé au vert turquoise des plantes grasses à l’arrière viennent illuminer la toile et apporter une touche de féminité. L’écrin de verdure, au joli dégradé de verts tendres, entourant le modèle, apporte de la fraicheur à la toile.

Biographie

Le peintre Alfred Lombard est né à Marseille et mort à Toulon. Son parcours artistique le conduit du fauvisme à la décoration monumentale en passant par des tableaux de chevalet.

Issu d’une famille aisée, il étudie tout d’abord les Lettres et l’Histoire à la faculté d’Aix en Provence avant de se tourner vers une carrière artistique. Il s’inscrit aux Beaux Arts de Marseille.

Très déçu par une forme d’enseignement académique et hiérarchique, il quitte rapidement l’institution et entre comme assistant dans l’atelier d’Alphonse Moutte. Il parfait cette apprentissage « sur le tas » par la visite libre des musées
Il revendique très jeune une liberté et une indépendance dans l’expression artistique et une volonté de changer les choses.
Il s’emploie à agir pour que la Provence rayonne enfin sur un plan artistique.

Les tableaux de chevalet

De 1905 à 1928, Alfred Lombard produit presque exclusivement des peintures de chevalet, proches esthétiquement du fauvisme des années 1907 à 1910.
En 1906, l’exposition coloniale joue le rôle d’un formidable catalyseur, créant rencontres et émulation entre artistes de différents domaines.
Cette même année se forme la Société du Salon de Provence, une structure est créée dans le but de proposer à Marseille des expositions internationales annuelles de peinture, sculpture et arts décoratifs.
Parmi les artistes qui participent à ce Salon, d’illustres noms tels Carrière, Rodin, Henri Martin ou Cézanne entrainent dans leur sillage des peintres locaux admiratifs : Astruc, Audibert, Barret, Cabasson, Carrera, Casile, Cauvet, Chabaud, Giraud, Germain, Ravaisou, André Verdilhan…
Cependant, malgré ce dynamisme d’intention, l’exposition organisée en 1907 ne sera pas suivie d’autres manifestations.

En plus de son engagement local, Lombard prend part aux Salons parisiens dans lesquels il s’illustre comme un talentueux représentant de la jeune génération d’artistes issus du courant fauve. Il expose son travail dans les plus prestigieuses galeries de la capitale et deux expositions personnelles lui sont consacrées : chez Rosenberg en 1914 et chez Druet en 1925.
Après avoir exposé ses œuvres au Salon de Automne en 1907 et Salon de Paris de 1910, il organise avec Pierre Girieud, son ami de toujours,  le Salon de mai de Marseille en 1912 et 1913 dans leur atelier commun au no12 quai de Rive-Neuve sur le Vieux-Port de Marseille.

De la peinture de chevalet à la peinture murale

De 1928 à1938, les oeuvres majeures d’Alfred lombard sont d’importants décors civils et religieux.
Ce changement d’échelle dans son oeuvre est facilité par la construction d’un hôtel particulier à Boulogne Billancourt, pourvu d’un gigantesque atelier, dont l’architecte est Pierre Patout.
Il travaille avec l’architecte dès 1925 sur l’aménagement et la conception des décors intérieurs des grands paquebots de la Compagnie générale transatlantique . Cette collaboration atteindra son apogée en 1935 avec le paquebot Normandie, chef-d’œuvre incontesté et inégalé de l’Art déco français des années 1930.

 L’artiste s’éteint à Toulon en 1973

Une intégrité rare

Pourquoi un tel artiste n’est-il pas plus connu ? Peut-être parce qu’Alfred Lombard a toujours refusé que ses toiles soient commercialisées de son vivant. Pour lui, la peinture passait avant tout le reste. Une intégrité qui rend le personnage encore plus attachant.

Bibliographie

• Exposition  » Alfred Lombard (1884-1973)  » au Centre de la Vieille Charité à Marseille du 17 Octobre au 28 Novembre 1987

• Denis Coutagne, Bruno Ely, Jean-Roger Soubiran et al., Peintres de la couleur en Provence : 1875-1920, Marseille, Office Régional de la Culture Provence-Alpes-côte d’Azur, 1995, 

• Giulia Pentcheff, Alfred Lombard (1884-1973), Editions Galerie Alexis Pentcheff, 2019

Musées

• Marseille :

      . musée des beaux-arts  

      . musée Cantini

• Saint-Tropez, musée de l’Annonciade

• Toulon, Musée d’art de Toulon : Fenêtre de l’atelier.

• Le Havre, musée des beaux arts

• Paris,  Centre Pompidou

Source

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Lombard_(peintre)

https://www.galeriepentcheff.fr/fr/peintre-alfred-lombard