Adolphe Jules PÉTERELLE
« Les baigneuses » circa 1920; un tableau expressionniste et onirique .
Huile sur toile signée en bas à gauche
Dimensions : 65 x 54 cm,
avec cadre: 88,5 x 78 cm
Encadrement des établissements Dury & Morel- 23 rue Auguste Comte à Lyon
Vendu
Adolphe Jules Péterelle nous livre une ode à la liberté et la féminité.
Des baigneuses esquissant des pas de danse synchronisée en dehors de l’eau. Un climat bleu profond qui crée une atmosphère profonde et intense ainsi que mystérieuse. Le tonnerre pourrait jaillir de ce ciel, les silhouettes orangées de ces dames dénotent sur ce fond foncé.
Elles se prélassent, à leur aise, dans et à l’extérieur de l’eau, proposant quelques mouvements avec les bras, le corps droit, restant debout dans l’eau. Des nuages apparaissent dans le ciel et font écho à l’écume ou la mousse blanchâtre de l’eau au premier plan.
Une dimension onirique se dégage de ce tableau dont la composition est une ode à la liberté et à la féminité. Ce sont exclusivement des femmes qui se tiennent devant nous, ce qui apporte une touche de sensualité à la peinture.
Biographie
Peintre et dessinateur français, actif en Suisse et en France
En 1886, Adolphe Péterelle décide de devenir peintre : il suit des cours à l’école des Beaux-Arts de Genève de 1887 à 1891. Il se rend à Paris à l’âge de dix-sept ans. En 1898, le peintre animalier Henri Deluermoz l’accueille dans son atelier. Par la suite, il s’installe au Bateau-Lavoir en 1900, où il fréquente Steinlen, Aristide Bruant et Picasso. De 1900 à 1904, il travaille à la décoration de poterie de Choisy-le-Roi, rencontre Émile Lenoble, qui fournit des dessins à la faïencerie. Une amitié de quarante ans les liera. Vers 1809, il s’installe définitivement Cité Falguière. Avec le sculpteur Joseph Bernard, il étudie longuement le thème de la danse.
Il était un artiste solitaire, de tempérament mystique et ne faisait rien pour faire connaître son travail, même si sa production artistique était considérable. Il a dépeint les gens dans leurs occupations quotidiennes, faisant allusion à leurs pensées et sentiments intérieurs (laveuses, fille jouant du tambourin, musicienne, violoncelliste). Il aimait aussi représenter des femmes (nus, femmes se baignant, danseuses) et réalisait un grand nombre de dessins en utilisant diverses techniques – crayon, encre de Chine, craie rouge, gouache.
Péterelle a participé à des expositions collectives au salon des indépendants, au salon d’automne et au salon des Tuileries. Il a également tenu des expositions personnelles à Paris: Galerie Bernheim (1930), Galerie Charpentier (1938) et Galerie de France (1942). En 1952, une grande rétrospective de son travail (106 peintures et 74 dessins) a eu lieu au musée Galliera.
Bibliographie
• « Péterelle, Adolphe », Bénézit, Oxford Art Online, 31 octobre 2011
• Adolphe Péterelle (1874 –1947), Paris, Musée Galliéra (12-30 novembre 1952), 1952
Musées
. A Paris : Centre Pompidou, musée d’art moderne de la ville de Paris, fond régional d’art contemporain de la ville de Paris
. En France : musée des Beaux-Arts de Grenoble, Centre National des Arts Plastiques.
. À l’étranger : New York : MOMA.