Marcel Pouget

La conscience du chien, 1966
Huile sur toile
Signée au milieu à gauche
Signée, Titrée et datée 1966 au dos
Dimensions : 22 x 27 cm
Avec cadre 27,5 x 32,5 cm
Prix : 2900 euros

Pour cette peinture, Marcel Pouget démontre sa maîtrise du petit format. L’artiste fait virevolter les couleurs. Vives, tranchées et tourbillonnantes, elles repoussent les limites du cadre et donnent profondeur et caractère à son sujet, le chien.

L’animal évoque à la fois les représentations plurimillénaire de la peinture rupestre et les celles, plus tardives, du bestiaire fantastique.

Non dénué d’humour, Marcel Pouget emprunte à l’esthétique mystique pour restituer une trivialité bien réelle : la conscience du chien. Le ventre en creux, il observe les spectateurs comme s’il se tenait prêt à ce que l’on s’approche pour le flatter et le nourrir.

Peintre, poète, chorégraphe et cinéaste, après avoir étudié et commencé à peindre aux Beaux Arts d’Alger,Marcel Pouget se rend à Paris en 1946, âgé de 23 ans, grâce à la générosité d’un groupe d’amateurs.

La constante de son œuvre, indique Jacques Busse, est alors qu’il a contribué au maintien de la figuration dans une période d’abstraction prégnante

Il ne fait que de brèves apparitions à l’école des Beaux-arts de Paris, préférant fréquenter les artistes d’avant-garde de son époque – ceux ayant des attaches avec le courant artistique international, d’entre lesquels Alechinsky, Appel, Lindström.

Ses tableaux sont qualifiés d’« Expressionniste abstrait », un terme rejeté par Pouget qui préfère celui de « Nouvelle figuration ». De retour à Oran en 1947, Pouget déconcerte ses mécènes par son style. Il retourne à Paris à l’occasion de sa première exposition métropolitaine.

Le peintre participe à nombre d’expositions individuelles et collectives dans des galeries parisiennes ainsi qu’en Europe. Il figure aux Salons des Indépendants, d’Automne, de Mai et au Salon des Réalités Nouvelles.

Bien que Marcel Pouget se rattache au courant expressionniste de la nouvelle figuration, il trouve rapidement son écriture propre. La couleur est au cœur de son langage expressionniste. Ses personnages sont cernés d’un trait puissant.

D’un tempérament solitaire et tourmenté, Marcel Pouget décède de la maladie du légionnaire le 5 décembre 1985.

Bibliographie :

Musées :
• Musée des Beaux-Arts d’Alger, centre George Pompidou – musée d’Art Moderne de la ville de Paris.