Josep De Togores

Une aquarelle fraiche, sensuelle de Josep de Togores représentant une femme nue alanguie.

Aquarelle sur papier
Signée et datée 1920 en haut à droite
Dimensions : 18 x 23 cm
Avec cadre : 32,5 x 37,5 cm
Prix : 3500 euros

Josep Togores i Llach, dit Josep De Togores, peintre catalan .

Josep de Togores a créé une oeuvre très emblématique du courant figuratif de l’entre-deux-guerres en Europe et plus particulièrement du Noucentisme- mouvement spécifiquement catalan.

Le nu féminin , un sujet de prédilection pour Josep de togores

Un franc cadrage des corps, un modelé de terre cuite velouté et nacré, une ligne qui précise le corps, la sereine placidité des visages caractérisent le travail de l’artiste.

Biographie

Peintre figuratif qui a évolué vers le surréalisme, ce peintre catalan, trop mal connu en France, a eu son heure de gloire dans les années trente.

Il devint sourd très tôt à la suite d’une méningite.Le silence qui poursuivit Togores fut un rempart d’autant plus ferme qu’il avait été, d’abord, perçu comme magique.

Togores reçut à Barcelone une formation néoclassique, avant de venir s’installer à Paris en 1919. A Paris, il découvre au Louvre Raphaël, Ingres, Courbet et Cézanne. Il créé alors des oeuvres dans un style incisif et puissant très proche du réalisme hallucinatoire d’un Derain qui retiennent l’attention du célèbre marchand Kahnweiler. Lorsque ce dernier lui assure les revenus nécessaires, Togores poursuit son oeuvre, en adoucissant son style notamment sous l’influence de son ami Maillol. Dans l’atelier du sculpteur, Togores partage les mêmes modèles et multiplie les nus féminins, qui seront appréciés jusqu’en Allemagne.
Attiré par les expériences de Masson et du style automatique, il est également encouragé par Kahnweiler à expérimenter une figuration plus allusive qui s’inscrit d’ailleurs dans une expression très espagnole du surréalisme. Togores quitte Paris en 1932, et part s’installer définitivement à Barcelone.

Maintes influences artistiques : mouvement « noucentiste » du début du siècle en Catalogne, nouvelle objectivité d’obédience germaniste, débats post-cubistes dans le Paris d’après-guerre, surréalisme émergeant  l’aideront à l’éclosion de son style. En 1929, sous prétexte de « crise mondiale », Kahnweiler, mythique marchand des cubistes, l’abandonne: « J’ai pris Togores sans le sou et inconnu il y a onze ans. Je le quitte, mais avec de l’argent et connu.

Togores, tiraillé entre l’abstraction – via l’automatisme surréaliste – et le besoin structurant d’un modèle, se replie alors à Barcelone, se plie à la commande, portraiture à demeure la bonne société.

En 1916, l’influence de Cézanne est lisible dans ces « Paysages ». Picasso remarque, dès 1917, sa toile « Joan et la Pepeta ». 

Plus tard, dès 1924-1925, la figuration s’achemine vers le surréalisme. Depuis longtemps, des arabesques immotivées se lisent dans les chevelures. De 1928 à 1930, plus une seule toile figurative. Pressé par l’automatisme d’écriture, il évite néanmoins l’orthodoxie des surréalistes. Pas loin des dessins de Masson, les toiles, nerveuses, se fibrillent en mouvements blancs; éclatement atomiste des chairs d’antan.

Ces oeuvres ont dérouté, se voulant l’impossible synthèse entre classicisme et art abstrait où le cubisme fit escorte.

Il faut saluer le travail de la jeune conservatrice des musées de Châteauroux, Cécile Debray, qui a conçu le beau catalogue raisonné. Elle montre, entre autres, des toiles inédites, absentes de la rétrospective récente à Barcelone.
Muriel Steinmetz (1998, expo de Chateauroux)

Musées

. Paris , centre Pompidou

. Barcelone, 

   Museo National Centro de Arte Reina Sofia

   Museum National de arte Reina Sofía

. Andorre, Museu Carmen Thyssen

Source

https://www.cercledart.com/livres/togores-du-realisme-magique-au-surrealisme/

https://leblogabonnel.over-blog.com/2019/05/togores-peintre-catalan-du-realisme-magique-au-surrealisme.html