Henri Martin

Versailles, circa 1920
Huile sur toile
Signée en bas à gauche
Dimensions : 65 x 46 cm
Avec cadre : 91 x 74 cm
VENDU

Le tableau représente une allée de jardin du Château de Versailles.
Les jardins sont une grande source d’inspiration pour de nombreux peintres. Plutôt que l’allée centrale et les célèbres fontaines de Lenôtre, il choisit un environnement plus intimiste pour développer sa peinture. Le peintre nous invite à nous engager sur le sentier ombragé jusqu’à la fontaine. Le spectateur projette son chemin sur la perspective que dessine le peintre, et se perd dans la contemplation sereine de la nature dont la fraicheur des arbres et presque perceptible.

Henri Martin s’illustre par son coup de pinceau « virgulé » spécifique.

Henri Jean Guillaume Martin est né à Toulouse d’un père ébéniste. Il est très tôt attiré par l’univers de la peinture. Il  étudie à l’école des Beaux-Arts de Toulouse dans l’atelier du peintre Jules Garipuy entre 1877 et 1879. Il arrive à Paris en 1880, grâce à une bourse municipale. Il poursuit son apprentissage à Paris chez son maître Jean-Paul Laurens, peintre et sculpteur.

En 1885, son voyage en Italie est un tournant dans sa pratique pictural. Le peintre symboliste se tourne vers une peinture plus poétique. Il entreprend le voyage dans l’idée d’étudier les primitifs, il acquiert expérience et technicité. Henri Martin se
réinvente ; il se détache de son enseignement académique. L’artiste développe son propre style : les touches courtes, les couleurs vives et lumineuses, les scènes idéalisées et l’atmosphère onirique deviennent les constantes de son travail.

Au début du XXème siècle, le peintre met son art au service de nombreuses commandes publiques. Il orne les édifices tels que le Capitole de Toulouse, l’université Sorbonne et le palais de l’élysée (1908) ou encore le Conseil d’état (1914-1922). Après s’être installé  dans son atelier de Labastide-du-Vert (Lot), il se détache des thèmes symbolistes de ses débuts (sans toutefois les abandonner complètement) pour s’orienter vers une pratique introspective.
Nomméc ommandeur de la Légion d’Honneur en 1914, il est élu membre titulaire de l’Académie des Beaux-Arts (section peinture) en 1917. Décédé en 1943 à Labastide-du-Vert, Henri Martin demeure un artiste reconnu dont l’univers, empreint de poésie, de rêve et de mystère, est une invitation au voyage rappelant ses écrivains favoris : Baudelaire, bien sûr, mais aussi Verlaine, Poe ou Lord Byron.

Musées :

• Musée d’Orsay Paris

•Musée Fabre, Montpellier

•Musée des beaux-arts de Reims

•Musée des beaux-arts de Dijon,

• Maison Paul Dupuy de Toulouse…

• Le musée de Cahors continue d’honorer l’oeuvre du peintre, dont l’accrochage permanent offre aux spectateurs plus de cinquante de ses toiles.

Bibliographie :

• Claude Juskiewenski, Sabine Maggiani, Luce Barlangue, Henri Martin (1860-1943) : du rêve au quotidien : peintures conservées dans les collections publiques françaises, [exposition, Cahors, Musée Henri Martin, Musée départemental Rognault de Saint-Cirq-Lapopie, 7 juin – 6 octobre 2008, Bordeaux,

• Musée des Beaux-Arts, 23 octobre 2008 – 1er février 2009, Douai, Musée de la Chartreuse, 13 mars – 10 juin 2009], Milan, Silvana, 2008.

• Henri Martin : 1860-1943, [Cahors, Musée Henri Martin, Toulouse, Capitole, 14 septembre-29 septembre 1993], Paris, Fragments, 1993