Eugène Gen Paul
Une oeuvre expressionniste de Gen Paul, circa 1927 représentant un couple attablé dégustant une bouteille de champagne. Une oeuvre gaie, vivante aux couleurs chatoyantes et à la touche virevoltante.
Huile sur toile
Signée en bas à droite et au dos.
Dimensions : 65 x 81 cm
Avec cadre : 87,5 x 104 cm
Prix : vendu
La fougue des années 1925-1930, les meilleures années de Gen Paul
Entre abstraction et figuration, dans les années 20, Gen Paul peint avant tout ce qu’il aime. Gen Paul aime la vie et notre tableau en est le témoignage.
Gen Paul avide de vie et de mouvement happe au vol des visages ou des instants qu’il jette ensuite nerveusement sur sa toile .
GEN PAUL un des maîtres de l’expressionnisme français,
Gen Paul représente un tableau qui, s’il paraît esquissé, est en tout point abouti. Il use d’une virtuosité technique extraordinaire.
Le blanc occupe une place importante. Des taches de couleurs vives viennent l’éclabousser. Le peintre parachève son feu d’artifice par quelques coups de pinceaux noirs. Une économie de moyen qui dénote de son talent artistique.
Biographie
GEN PAUL est né au 96, rue Lepic, dans une maison que Van Gogh à représentée dans une de ses toiles. Sa mère était brodeuse et son père, musicien de café. Naître rue Lepic, c’était bon signe ; depuis, GEN PAUL n’a pas changé de quartier. Des souvenirs pleins les yeux, plein la tête et plein sa palette. En sortant le soir de la communale rue Lepic, il était déjà fasciné par cet étrange nain élégant, merveilleusement habillé qui avait alors son atelier tout près, rue Tourlaque : Toulouse Lautrec. Il a connu la bande à Bonnot, La Goulue et les voitures à bras.
Un peintre né à Montmartre et habitant Montmartre est avant tout un peintre, Gen Paul n’a pas passé sa vie à peindre le Sacré Coeur, le Moulin Rouge et la rue Lepic.
Il commence à peindre dès son plus jeune âge. Son apprentissage est original : en tant qu’apprenti décorateur d’intérieur, il regarde autour de lui dans les riches appartements.
Passionné de peinture et avide de connaissance, il observe les œuvres rassemblées par les amateurs d’art, là où son travail l’a emmené. En outre, il se familiarise avec l’anatomie humaine en apprenant à connaître les chirurgiens et en les accompagnant dans les salles d’opération. Il complète sa formation durant les quelques années qu’il fréquente l’école des Beaux-Arts de Paris.
En 1913, il se porte volontaire pour le front et est blessé. Un an plus tard, une deuxième blessure entraîne l’amputation de sa jambe droite. De retour à Paris en 1916, il commence à peindre. Sa première peinture à l’huile – le Moulin de la Galette vu de sa fenêtre – date de 1916. Dès lors, Eugène Paul débute sa carrière d’artiste peintre. Il représente de nombreuses vues de Paris pour satisfaire la demande.
Il signe pour la première fois une toile « GEN-PAUL » en 1918. En 1920, il expose au Salon d’Automne, et reste fidèle à cette institution, ainsi qu’au Salon des Indépendants. Il voyage en Espagne et se confronte aux chefs-d’œuvres des maîtres : Goya, le Greco, Velasquez… À son retour, il utilise le noir encore davantage dans ses compositions.
Sa première exposition personnelle a lieu à la Galerie Bing en 1926. Il illustre plusieurs livres de Céline, notamment Voyage au bout de la nuit et Mort au crédit en 1942. Il réalise des gravures, dont certaines ont été publiées dans un recueil intitulé Vues de Montmartre.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il se rend fréquemment aux États-Unis et à New York. À l’époque, il est gradé du titre de général. En 1952, la galerie Drouant-David de Paris lui consacre une rétrospective.
Outre les manifestations annuelles de la scène artistique parisienne (les Salons), Gen Paul n’expose qu’exceptionnellement. Insensible au succès et à la célébrité, il n’a jamais porté une toile à un marchand. Ce sont eux qui sont venus les chercher.
l’artiste refuse de dépendre d’aucune galerie. À la fin de sa vie, il voyage fréquemment en France et en Espagne.