Alfred Courmes

Paris, vue de canal, daté 1928
Dessin, aquarelle, gouache
Dimensions : 17,5 x 11,5 cm
Avec le cadre : 37,5 x 32,5 cm
Prix: 1500 €

Alfred Courmes représente ce qui serait le canal Saint Martin du début du XXème siècle. Son paysage urbain, abouti et soigné, montre toute la dextérité du peintre.

Il dessine plusieurs bateaux amarrés et une grue qui donne sur les immeubles parisiens. L’artiste a coloré une partie de son dessin, laissant apparaître un morceau de ciel bleu. Il brunit deux portes et traite la façade de l’immeuble avec des touches de couleurs.

Biographie :

Après ses études secondaires à Monaco, son père, officier de marine, l’encourage à poursuivre sa vocation de peintre. Il monte à Paris en 1925, devient l’élève de Roger de La Fresnaye. Il expose au Salon des indépendants. Au Salon d’automne, il montre ses toiles cubistes et quelques portraits.

L’année suivante, il s’installe à Ostende où il s’inspire à la fois de ses contemporains (Ensor, Permeke, Labisse) tout en s’imprégnant de la peinture ancienne flamande et hollandaise. Il découvre Van Eyck, Hans Holbein, Dürer, Brueghel dans les musées de Bruges et de Gand.

Il se prête à la façon de peindre des surréalistes, des classiques et même des expressionnistes. Ses tableaux détournent des thèmes mythologiques et empruntant à l’imagerie de la publicité de son temps à des fins humoristiques. Surnommé l’Ange du mauvais goût, par ses détracteurs, ses provocations l’amène à la notoriété public.

En 1930, il s’installe à Paris et reçoit en 1936 le prix Paul Guillaume (partagé avec Tal-Coat) pour son Saint Sébastien. Il peint sur commande Le Toucher en 1937, pour le pavillon de la manufacture de Sèvres à l’Exposition internationale de Paris. En 1938, le ministre de l’Éducation nationale Albert Sarraut lui commande la décoration murale de la salle à manger de l’ambassade de France à Ottawa, Canada.

Il est nommé Chevalier de la légion d’honneur en 1991. Alfred Courmes, « l’inclassable » a mis sa solide culture et technique classique au service d’un art empreint d’un humour décapant et d’une grande poésie. Il suit son chemin sans jamais céder à la facilité. La valeur de cet artiste, attachant et singulier, est aujourd’hui reconnu dans les milieux d’art.

Principales expositions :

• 1965 : Biennale de São Paulo, Brésil

• 1977 : Rétrospective, Galerie Jean Briance, Paris

• 1979 : Rétrospective, musée de Grenoble

• 1984 : Écriture dans la peinture, CNAC, Nice

• 1989 : Rétrospective, musée des Beaux-Arts de Poitiers

• 1989 : Rétrospective, musée Saint-Roch à Issoudun

• 1989 : Rétrospective, musée des Beaux-Arts de Roubaix

• 1989 : Rétrospective, Centre Georges-Pompidou, Paris

• 1998 : Réalistes des années 1920, Musée-Galerie de la Seita, Paris

En 1946, il participe à l’exposition Surréaliste de Lille avec Magritte, il expose au salon de Mai. Il est reconnu comme précurseur d’une génération de jeunes peintres dans l’exposition « Douze ans d’art Contemporain » à la Galerie Nationale du Grand Palais en 1972. Il participe à l’exposition « Mythologies quotidiennes » au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris du ainsi qu’à celle « Les Réalismes entre révolution et réaction 1919-1939 » au Centre Georges-Pompidou.

Bibliographie :

Gilles Bernard et V. Andriveau, Alfred Courmes, Paris, Éditions Le Cherche Midi, 2003, 183 pages

Musées :

• Paris, Centre Georges-Pompidou

• Musée des beaux-arts de Bormes-Les-Mimosas, Beauvais, Blérancourt, Boulogne-Billancourt, Grenoble, Issoudun, Poitiers et Roubaix.

• À l’international : musée des beaux-arts d’Alger

Le conservateur du Musée d’art moderne de New York acquiert à titre personnel le Saint- Sébastien à l’écluse.