Joséphine Sarazin de Belmont (1790 – 1870)
Joséphine Sarrazin de Belmont est une paysagiste d’une grande sensibilité. Elle est l’élève favorite du maître paysagiste Henri de Valenciennes dont l’atelier est ouvert aux femmes. Elle pratique la peinture à l’huile en « plein air » sur de petits formats facilement transportables. Grande voyageuse, elle découvre l’Allemagne et l’Italie.
Elle rapporte une grande quantité d’esquisses et de dessins de ses premiers voyages en Italie. C’est l’une des premières artistes à peindre la forêt de Fontainebleau, la Bretagne et les Pyrénées.
Sa carrière est longue, elle expose aux Salons de 1812 à 1868. Elle reçoit le soutien de personnalités d’importance comme l’impératrice Joséphine. La Duchesse de Berry collectionne ses peintures de voyage, elle douze de ses vues d’Italie. Son atelier parisien du quartier Saint Germain est fréquenté par les plus grands artistes du temps, dont Jean-Baptiste Ingres et Jean Gros.
Joséphine Sarrazin de Belmont occupe une position charnière entre la tradition du paysage classique et la naissance du paysage en plein air. Elle renonce à l’anecdote mythologique ou romanesque au profit de paysages animés de personnages de la vie quotidienne pris à leur occupation. La composition, la lumière douce dorée et l’attention aux détails de ce tableau témoignent de sa fidélité au paysage classique. L’artiste a cherché les vues panoramiques qui agrandissent l’espace.
MUSÉES
• À Paris : musée du Louvre
• En France : musées des beaux arts d’Angers, de Montauban, de Nantes, de Toulouse.
• En Europe : Dresde, Hanovre, Munich.
La Galerie Ballesteros a vendu l’un de ses tableaux à la Nasjonalgalleriet d’Oslo.
• À l’international : Metropolitan Museum de New York, National Gallery of Art of Washington aux États-Unis.
BIBILIOGRAPHIE
• Gérard Schurr, Pierre Cabane, Dictionnaire des petits maîtres de la peinture, 1820-1920, t. II, Paris, Éditions de l’Amateur, 1996.
• Lydia Harambourg, Dictionnaire des peintres paysagistes français du XIXe siècle, Neuchâtel (Suisse), Éditions Ides et Calendes, 1985, p. 313.