Émilie Charmy (1878 – 1974)
Épouse du célèbre peintre George Bouche, elle débute à Lyon, et, bien qu’installée à Saint-Cloud en banlieue parisienne, elle ne cesse d’y exposer le long de sa carrière. Ses sujets sont variés, elle peint nus, paysages, marines, intérieurs et natures mortes de fleurs et de fruits. À Paris, elle expose au Salon des Indépendants dès 1904. Elle participe dès 1905 au Salon d’Automne, devient membre sociétaire en 1910. L’artiste est appréciée et récompensée ; l’État la fait chevalier puis officier de la légion d’honneur. Elle est exposée à la galerie Barbazanges et à la galerie Styles de son vivant.
En 1920, elle est révélée par les lettrés de son temps. Colette lui consacre quelques pages. Elle s’exprime au sujet de la volupté « Charmy […] servante magistrale d’une chair féminine […] le pinceau, subtile, sans artifices, est guidé par une lucide passion. ».
Sa vie est longue, elle produit beaucoup. Émilie Charmy est peintre à tout faire et peintre à bien faire. Elle dispose de plusieurs thèmes, sont l’un est centré autour de la femme, nue ou vêtue. Elle peint avec de la matière, manie les pigments et crée de la densité et du rythme, en échos au peintre de l’école lyonnaise (Ravier, Carrand, Bouche et Cottavoz).
MUSÉES
• À Paris : Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
• En France : musée des beaux-arts de Grenoble ; musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg ; musée Paul Dini de Villefranche-sur-Saône.
BIBILIOGRAPHIE
• Emmanuel Bénézit, « Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs », t.3, Librairie Gründ, rééd. 1976, p. 504.
• Madeleine Bunoust, « Quelques femmes peintres », Paris, Librairie Stock, 1936.
• Catalogue d’exposition, « Quelques toiles de Charmy, quelques pages de Colette », Paris, Galerie d’Art Ancien et Moderne, Paris, 1924, 8 pages.
Crédits photographiques :
Émilie Charmy dans son atelier rue de Bourgogne, vers 1950, Paris © www.emiliecharmy.org