Camille Bryen

Composition, 1964
Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite
Contresignée et numérotée 389 au dos
Dimensions : 100 x 81 cm
Avec cadre : 121 x 103 cm
Vendu

Camille Bryen est un poète des signes, des mots et de la couleur. Il fut l’un des initiateurs de l’abstraction lyrique. Nommé le « père du tachisme », il voulait dissoudre la forme au profit de la non-forme. Poète rattaché au mouvement dadaïste, ce n’est qu’après la guerre qu’il laisse libre cours à son activité graphique.

Les premières années, sa peinture est tourmentée de couleurs. À partir des années 1960, son langage devient plus subtil. Les couleurs pâles, plus nuancées, sont posées par touches discrète. Ses tableaux forment des mosaïques de touches lumineuses et colorées, rythmée par des lignes fragmentées.

Si son œuvre est délicate et mesurée, ses propos, contestataires et virulents. En 1926, il est à Paris. Ses amis racontent que c’est André Breton qui, au retour d’un congrès surréaliste, le ramène dans ses bagages.

C’est en tant que poète qu’il rejoint le groupe des surréalistes et les milieux de Saint-Germain-des-Prés et de Montparnasse. Il rencontre Wols et participe activement aux découvertes des expressions automatiques. Il tente de parvenir à un langage autonome, non plus contrôlé par la pensée rationnelle mais par le psychisme. Il a la volonté, à l’instar du mouvement Dada, de faire table rase de toutes contraintes idéologiques ou esthétiques de l’avant guerre.

Il expose au Salon des « Surindépendants » de 1935 à 1938. En 1947, il organise avec Matthieu des expositions qui regroupe Arp, Atlan, Hartung, Wols, Picabia… Il expose aux Salons des Réalités Nouvelles, puis régulièrement au Salon de Mai. Quatre expositions particulières ont eu lieu à Paris de 1952 à 1956 puis à Milan et Vienne.

Des grandes rétrospectives de son oeuvre eurent lieu au Musée du Havre en 1970, au Musée d’Art Moderne de Paris en 1973 puis enfin à 1997 au Musée de Nantes, sa ville natale. Il est présent dans toutes les manifestations importantes en france et à l’étranger.

Musées :

• À Paris : Centre Pompidou (musée national d’art moderne)

• À l’international : New York (Museum of Modern Art), Oslo (Nasjonasgal), Rome (Galerie National d’Art Moderne), Jerusalem, Locarno (Fond Gubelkian), Bâle (Kunst museum), Skopje, Wiesbaden.

• En France : musée des beaux-arts de Lyon, Dunkerque, Grenoble, Lille, Marseille, Morlaix, Rennes, Les Sables d’Olonne, Saint Etienne, Strasbourg, Tourcoing. Une salle entière lui est dédiée au musée des beaux-arts du Havre.

Provenance :

• Galerie Argos, Nantes, n°1372, 1964, coll. part.

Bibliographie :

• Reproduit dans le catalogue raisonnéJacqueline Boutet-Loyer (N°389 non reproduit)

Expositions :

« L’atelier de Bryen 67 », Galerie Argos, Nantes, 14 oct au 8 nov, 1967

• « Triade 68 », Palais des congrès, Saint-Jean-de -Monts, été 1968