Pierre Brune

Vue de Toulouse- Bateaux -Lavoirs , Daté 1912
Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite, située et titrée au dos
Dimensions: 50 x 61 cm
Avec cadre: 66,5 x 77,5 cm
vendu

Dans cette oeuvre de jeunesse, l’artiste installe son chevalet sur la rive gauche de la Garonne à Toulouse, et nous livre une vue sur des bateaux-lavoirs amarrés sur les berges. On aperçoit dans le lointain le clocher de l’église Notre Dame de la Dalbade, véritable repère visuel, à l’époque le plus haut clocher de la ville, aujourd’hui inexistant suite à son effondrement en 1926.

Les berges de la Garonne, lieu indissociable de la ville, sont liés à un artisanat pré-industriel mais aussi conçu, comme un espace de loisirs ou se déroulent des festivités . Beaucoup de peintres ont représenté les berges de la ville avec ses lavandières ou ses promeneurs. Ici pas de personnages, une vue architecturale sobre et dépouillée . L’oeuvre est synthétique et pure, peinte en larges aplats de matière .

Pour représenter « la ville rose » une jolie palette s’impose; des bordeaux profonds aux violines en passant par des roses plus soutenus et des vieux roses s’associent au bleu et au blanc gris des nuages du ciel mouvementé.

Pierre Boulaine dit Pierre Brune peint des paysages, des natures mortes et quelques portraits. Né d’une famille de la bourgeoisie marchande, il est destiné à reprendre le métier de son père : voyageur de commerce et marchand de tissus.

Dès ses vingt ans, il voyage dans le Sud de la France, rencontre les peintres Lenoir et Lucien Andrieu.

Artiste autodidacte, il expose son travail pour la première fois en 1910, sur les conseils du cercle de peintres qui l’entoure.

Dès 1913, il présente galerie Druet, des vues urbaines, des natures mortes bien construites, aux tons raffinés en demi-teinte.

A la veille de la Première Guerre Mondiale, il participe à l’émulation créatrice du groupe Art Vivant. En 1916, il s’installe à Céret où il peint des paysages du Roussillon d’une large facture. Encouragé par Picasso, Braque et Juan Gris qui y étaient résidents entre 1911 et 1913, il y crée un musée d’art moderne et prend le poste de conservateur. Il reçoit les dons de Matisse, Chagall, Maillol, Manolo, Masson et de nombreux autres.

Bibliographie :

. art. « Pierre Brune », Bénézit, Oxford Art Online, 2011

Musées :

. Paris : Centre Pompidou – musée nationale d’art moderne, musée d’art moderne de la ville de Céret

Expositions :

. Dernière exposition : « Pierre Brune », musée d’art moderne de la ville de Céret, Céret, 3 décembre 2016 – 5 mars 2017.