BONA de Mandiargues (1926 – 2000)

Une oeuvre surréaliste de Bona représentant un univers fantasmagorique et onirique, datée de 1970, intitulée « La clef des champs ». Cette toile est cousue de tissus et de boutons. Elle met en scène des figures irréelles autour d’une mystérieuse serrure.

Technique mixte sur toile: Huile, tissus, boutons.
Signée en bas à droite
Titrée et datée au dos: Étiquette« La clef des champs » et daté 1970
Dimensions : 114 x 146 cm

VENDU

Un univers onirique et mystérieux mis en scène par Bona

Dans une ambiance crépusculaire, trois figures fantastiques émergent de l’obscurité. Elles nous interpellent, semblent vouloir communiquer avec nous. Ce sont des personnages mystérieux tout droit sorti de l’imaginaire de l’artiste-peintre Bona de Mandiargues (dite Bona) qui les a mis en scène sous l’intitulé « La clef des champs » en 1970. Un mystère semble être à découvrir, une énigme à résoudre, des personnages à démasquer.
Dans cette composition onirique, la serrure joue un rôle important et la clé semble être la porte d’entrée pour nous aider à percer le secret de la toile.

Une technique mixte, le collage, l’un des procédés favoris des surréalistes

Bona de Mandiargues se sert de sa machine à coudre comme d’un appareil à dessiner. Le collage de tissu est son mode d’expression préféré.
Depuis son premier voyage au Mexique, en 1958, Bona de Mandiargues s’était lancée dans la réalisation de tableaux en fragments de tissus, cousus au point zig-zag . Dans notre oeuvre, elle utilise les costumes et les chemises de son défunt mari pour exprimer son art.

« Je suis une autodidacte et une ignorante, mais mon savoir est celui d’une magicienne » Bona

Biographie

Née le 12 septembre 1926 à Rome, Bona Tibertelli de Pisis était la nièce du peintre italien de l’école métaphysique Filippo de Pisis (1896-1956), et la femme de l’écrivain André Pieyre de Mandiargues, mort en 1991. Très influencée par son oncle, elle se mit à peindre pendant la seconde guerre mondiale, après s’être inscrite à l’Institut d’art Venturi de Modène.

Considérée comme l’une des artistes majeures du renouveau du surréalisme au féminin, Bona de Mandiargues commença à exposer au début des années 50, en Italie et à Paris. Femme d’une grande beauté, personnalité fantasque avec panache, elle ne passait pas inaperçue : habillée en religieuse portugaise pour l’un des derniers bals masqués de Marie-Laure de Noailles, ou revêtue de cette robe noire héritée de sa mère, qu’elle avait découpée pour laisser voir les pointes de ses seins, elle s’exposait elle-même, non sans un certain goût de la provocation…

En effet, éclectique, généreuse et indépendante, son expression artistique puisait à de multiples sources et relevait de plusieurs techniques, sans s’encombrer de théories ni de messages : elle peignit des huiles sur toile d’inspiration surréaliste, qui marquent sa première manière, pleine de symboles et d’invention, puis agença de curieuses racines anthropomorphes du figuier de Barbarie…

Bona de Mandiargues a aussi fait des peintures tout à fait figuratives et des portraits à l’acrylique en particulier, en 1968, son autoportrait et le portrait d’André Pieyre de Mandiargues, richement enluminés.

Elle se lance dans la réalisation de tableaux en fragments de tissus, entre autres motifs, des portraits extrêmement saisissants : celui d’Unica Zurn (1986) ou d’André Breton (1994).

Bibliographie

•Georgiana Colvile, Scandaleusement d’elles. Trente-quatre femmes surréalistes, Jean-Michel Place, Paris, 1999, pages 30 et suivantes.

Sources:

https://www.lemonde.fr/archives/article/2000/08/29/bona-de-mandiargues-une-peintresse-qui-peignait-l-impossible_89395_1819218.html

https://www.babelio.com/auteur/Bona-de-Mandiargues/163990