Jean Frélaut

La chapelle de Meriadec (Baden, golf du Morbihan), datée 1910
Huile sur toile
Signée et datée en bas à gauche
Dimensions : 61 x 81 cm
L’œuvre est reproduite dans deux ouvrages :
• sous le numéro 171, p. 121 in catalogue d’exposition « Jean Frélaut, Peintre 1879 – 1954 » [exposition musée La Cohue de Vannes, du 22 avril au 30 septembre 1994], Paris, Éditions Apogées, 1994.
• sous le numéro 10.19, p. 50 in Cécile Roux-Frélaut, « Jean Frelaut, 1879 – 1974, l’œuvre peint », Paris, Éditions Apogée, 1998.
Prix : 15 000 €

Jean Frelaut est un peintre, graveur et illustrateur délicat au métier précis. Il évoque à la perfection la vie simple et mélancolique de la campagne du Morbihan, qu’il connaissait sous tous ses aspects.

Ici, le peintre représente un lieu saint dont l’atmosphère spirituelle déborde dans tout le tableau. La chapelle, à l’architecture typique, est le sujet principal – autour, l’herbe verte, à droite, une maison et des arbres, à gauche, une vue dégagée qui donne vers des champs jaunes et vert.

Une femme coiffée d’un fichu blanc, de dos, avance pieds nus sur le chemin qui entoure l’église, une jarre en équilibre sur le sommet du crane. La scène dégage une atmosphère onirique, le temps semble suspendu : le peintre nous entraîne dans le rêve breton comme le ferait Douanier-Rousseau.

Bien que né à Grenoble, Jean Frelaut grandit breton : sa famille, originaire du Morbihan, revient s’installer dans la demeure familiale pour la retraite du père de l’artiste, général des armées. À 18 ans, Jean Frelaut se rend à Paris. Il entre dans l’atelier de Fernand Cormon à l’école des Beaux-arts de Paris.

Après ses études, il voyage en Afrique du Nord. Mobilisé pour la Premiere Guerre mondiale, il en revient vivant et est fait chevalier de la légion d’honneur en 1919. À partir de 1923, il rejoint le groupe de peintres et graveurs indépendants fondé par Jean-Émile Laboureur et Raoul Dufy.

Il s’installe dans le Morbihan et est nommé conservateur du musée de Vannes en 1937. Il illustre de nombreux ouvrages, dont « Les fables de Jean de La fontaine » en 1941 et « Le roman de Renard » en 1950.

Excellent graveur et auteur d’un large corpus (plus de 1500 planches, de 1926 à 1954), la Biennale de Venise le récompense du Prix de la gravure française en 1934.

Musées :

• Musée Paul Landowski, Boulogne-Billancourt (salle dédiée à la gravure), musée des beaux-arts de Rennes ; musée des beaux-arts de Nantes ; musée de la Cohue, Vannes.

Expositions :

• Exposition « Jean Frélaut », Paris, Galerie Barbazanges, 1912 (n°31)

• Exposition « Jean Frélaut, Peintre 1879 – 1954 », Vannes, musée de La Cohue, du 22 avril au 30 septembre 1994

• Exposition « Jean Frélaut, 1879 – 1954, un maître de la gravure », Boulogne-Billancourt, musée des années trente, du 23 janvier au 22 avril 2007

• Exposition « Jean Frélaut, 1879 – 1954 », le Morbihan, musée du Faouët, du 3 avril au 22 mai 2011

Bibliographie :

• Jacques Laprade, « Éloge de Jean Frélaut, éd. Manuel Brucker, 1950

• Cat. exp. « Jean Frélaut », Quimper, musée des beaux-arts de Quimper, 1969

• Cat. raisonné des gravures (1926 – 1924), « Jean Frélaut, 1947 – 1954 », volume 4, Paris, La Bibliothèque des arts, 1999

• Catalogue des œuvres de la Donation Jean Frélaut au musée Paul Landowski, Boulogne-Billancourt : Michel Lefrançois, « Jean Frélaut, 1879 – 1954, un maître de la gravure », Boulogne Billancourt, musée des années trente, 2007