Gustav Bolin

Scène estivale à Antibes, 1956.
Huile sur toile
Signée et datée 56 en bas à gauche
Dimensions : 74 x 92 cm
Avec cadre : 94 x 112 cm

Vendu

« Entre figuration et abstraction, son art est une perpétuelle recherche d’indépendance et d’harmonie. Ses personnages nous émeuvent, ses labyrinthes nous étourdissent, ses lumières nous apaisent : chaque tableau est une aventure singulière qui ne saurait laisser indifférent l’observateur attentif. », Bertrand Delanoë – Préface de l’exposition Gustave Bolin à l’Hôtel de Ville de Paris en 2006.

Gustav Bolin nous livre une scène de plage estivale, un instant de l’été 1956 à Antibes, pleine de vie et de gaieté à la palette baignée de la lumière méditerranéenne. La clarté irradie toute la surface de la toile. Des couleurs lumineuses où le jaune et le rose prédominent ponctuées de quelques taches de bleu, rouilles et verts…
Il faut quelque effort de déchiffrage pour assigner un sens à ces contours indéfinis puis apparaissent les motifs représentés, les éléments du décor. Peints sous des traits hâtifs son style n’appartient à aucun mouvement, on peut toutefois le situer entre abstraction et figuration.

Peintre d’origine suédoise et russe, né à Stockholm en 1920, G. BOLIN descend d’une famille d’orfèvres qui fournit à la cour des Tsars, puis la famille royale de Suède pendant 3 générations. Il arrive en France à l’âge d’1 an. Il s’ouvre à l’art dans l’effervescence de la vie culturelle parisienne. Il apprend dans l’atelier d’Othon Friesz soucieux d’adapter son art moderne au savoir du musée. Ce dernier est passé par l’impressionnisme ; qu’il décrit comme : une approche de la nature qui solidifie la prééminence de la sensation sur le concept d’atelier, les sujets de convention et l’anecdote jusqu’alors dominants.

L’influence du Cubisme sera également déterminante, cette approche jouera un rôle de régulateur des formes, instaurera une recherche de la synthèse, donnera le goût de la concision et affermira le style jusqu’à sa quintessence. Son enseignement s’appuiera sur cette dualité qui implique l’éloquence du lyrisme et la tempérance de la réflexion.

Loin de se laisser emporter par le sentiment, il conviendra de donner une unité plastique aux formes retenues, l’harmonie n’étant plus la conséquence d’un code mais la logique de formes inspirées par la réalité et qui sont alors une sorte de miroir sensible de celle-ci.

Bibliographie:

  • Raymond Nacenta et Alexandre Garbell, Ecole de Paris – 1963, Éditions de la Galerie Charpentier Paris, 1963.
  • Gustav Bolin, préface de Georges Boudaille, Musée Galliera, Paris, 1973, 34 p.
  • Jean-Jacques Lévêque, Gustav Bolin, Chêne/Art Saint Honoré, Paris, 1990, 176 p.
  • Gustav Bolin, un peintre suédois de Paris, Mairie de Paris, 2006, 39 p.
  • Lydia Harembourg, Dictionnaire des peintres de l’École de Paris, 1945-1965, Éditions Ides et Calendes, Neuchâtel, 1993.