Casimir Reymond

Les baigneuses, daté 1923
Huile sur toile marouflée sur carton
Monogrammée et datée en bas à droite
Signée et datée au dos
Dimensions : 45 x 16 cm
Avec cadre : 59,5 x 30,5 cm
Vendu

La peinture de Casimir Reymond est à la fois graphique et élégamment structurée. Les couleurs qu’il utilise, intenses et acidulées, se dessinent sur des formats audacieux. Le présent tableau représente des baigneuses en bord de mer. Les formes sont sculpturales, stylisées et en volume. Les corps, disposés frontalement, sont mis en valeur par des couleurs vives et contrastées. Les voiles triangulaires de l’arrière-plan forment un motif qui fait écho à la géométrie soignée de l’ensemble.

« Il voyait les formes, les volumes dans la nature, tel un sculpteur ». Pour Edith Carey, auteure de la monographie de référence consacrée à l’artiste, l’œuvre de Casimir Reymond est « plurielle ». Il était à la fois dessinateur, peintre et sculpteur, influencé par Ferdinand Hodler ou encore Paul Cézanne. Son parcours artistique est fait de ruptures et de changements de style. Il a beaucoup exploré et expérimenté même dans ses signatures qui étaient variées.

Peintre et sculpteur, originaire de Vaulion dans le Jura vaudois, Casimir Reymond étudie à l’école des Beaux-Arts de Genève. Eugène Gillard, professeur qui l’a beaucoup marqué, lui fait découvrir l’art d’avant-garde à travers des peintres comme Van Gogh, Gauguin et Cézanne.

L’avenir de peintre du jeune artiste est très prometteur. A vingt ans à peine, il présente 180 peintures et dessins dans une exposition personnelle à Lausanne. Felix Vallotton lui conseille de monter à Paris pour faire carrière. Il s’y rend dès 1922, et y reste dix ans.

Pour se faire connaitre des critiques, marchands d’art et des collectionneurs, il va exposer dans les salons parisiens comme le Salon d’automne, le Salon des artistes indépendants ou encore le Salon des Tuileries. Il reçoit des critiques très élogieuses.

En 1932, il enseigne à l’école cantonale de dessin et d’art appliqué de Lausanne, qu’il dirige en 1933-1934 et de 1945 à 1955.

Casimir Reymond s’est aussi imposé dans la sculpture, notamment monumentale, grâce à des commandes publiques. On lui doit une sculpture de Marie à l’église Saint-Paul-de-Vienne et de nombreuses de ses sculptures qui ornent la ville de Lausanne, dont celle des Cariatides du Tribunal Fédéral de Lausanne.

Il reçoit le Prix Wilhelm Gimmi en 1969 peu avant son décès.

Musées :

• Paris centre George Pompidou, musée des beaux-arts de Lausanne.

Bibliographie :

• Edith Carey dir., Casimir Reymond, 1893-1969. Sa vie et son œuvre, Infolio, Gollion, 2010.

• Jordan et al., Casimir Reymond, sculpteur, 1893-1969, 1974.

• Voir aussi Jean-Paul Berger, Belles-Lettres et les beaux-arts, in Deux siècles en rouge et vert, Belles-Lettres de Lausanne, 1806-2006, p. 110-11.