John, Lewis BROWN

La halte à l’auberge face au Mont-Saint-Michel, 1878

Huile sur toile signée en bas à gauche et datée 1878 en bas à droite
Dimensions : 32 x 46 cm
Avec cadre : 58 x 72 cm
Prix : 5500 euros

Le peintre nous livre ici une toile des plus charmantes.

Des voyageurs font étape dans une auberge en bord de mer, face au Mont Saint Michel. Une amazone se réconforte en buvant une coupe de vin tandis que ses compagnons de voyage se relaxent et s’occupent de nourrir les chevaux. La touche est enlevée et libre.

John Lewis Brown est né à Bordeaux d’une famille de dignitaires anglais du XVIIIe siècle. Venus d’Écosse, les Brown aurait introduit la race des purs sang anglais en France.

Au début du siècle, l’intérêt qui est porté à Lewis Brown est davantage lié à son ralliement tardif à l’impressionnisme qu’à sa première manière. De son deuxième élan pictural, il correspond avec Pissarro, Manet, Degas, Sisley, Isabey. Sa palette s’éclaircit lorsqu’il rejoint les impressionnistes à Paris.

Son ambition est d’adorer les chevaux et de les peindre de près. Si le peintre se donne des maîtres, Géricault les surpasse tous. Il l’admire de s’être « plu dans les vraies écuries, parmi l’orgueil, la brutalité et tout ce qu’il y a de plus cheval dans le cheval ».

Son père est propriétaire d’un château dans le bordelais ; domaine vinicole toujours en activité aujourd’hui. Le haras qu’il possède est le premier pas de son fils vers la peinture équine : il copie et dessine inlassablement les chevaux. Le peintre est autodidacte ; il travaille deux ans au Haras des Pins et regarde le travail de Bonington, lointain précurseur de l’impressionnisme envers qui il témoigne sa sympathie.

Il copie Cuyp, Karel, Philips Wouverman, fait deux fois le tour de l’Italie. En 1852, il effectue un long séjour à Copenhague pour répondre à une commande de l’État français, copier Les Pèlerins d’Emmaüs de Rembrandt. Le peintre rencontre du succès par des expositions en province, reçoit une médaille d’or à Limoges. Sa naissance le rend légitime auprès de l’aristocratie qu’il portraiture un temps.

Bibliographie :

On doit la plupart des renseignements biographiques sur le peintre à son frère, Ralf Brown, inspecteur des Beaux-Arts de Paris. Il s’entretient directement avec Léonce Bénédicte, conservateur du musée du Luxembourg et rédacteur du catalogue d’exposition de l’artiste.

•Léonce Bénédicte, John Lewis Brown, étude biographique et critique, catalogue de l’œuvre gravée et lithographiée de l’artiste, Paris, Librairie de l’Art Ancien et Moderne, 1903.

Expositions :

•Cat. exp. Gilberte Martin-Méry, Jacques Chaban-Delmas, Pierre Schommer, John Lewis Brown, 1829-1890, [exposition : Bordeaux, Galerie des Beaux-Arts, du 19 oct. au 9 nov. 1953] Bordeaux, Delmas, 1953.

Musées :

•Paris,musée du Louvre; musée d’Orsay

• Bordeaux, musée des Beaux Arts

• Londres, National Gallery,.